Le télescope de type Dilworth

Le télescope de Dilworth fait partie de la famille des instruments catadioptriques. Il s'agit d'une variante du Cassegrain. La formule optique se compose de deux miroirs de type Mangin et d'un relais. Le Dilworth est parfois surnommé "télescope à relais", "Mangin-Cassegrain", ou encore "télescope de Mangin". 

Dans le monde amateur, ce type de télescope a été vendu aux États-Unis et au Japon à partir de 1987, jusqu'à la fin des années 90. Du côté américain, le premier vendeur fut Bausch and Lomb. Au Japon, c'est Kenko qui est à l'origine de ce produit. Au cours de cette période, de nombreuses marques ont proposé ce télescope à travers le monde. Dans tous les cas, le matériel venait de chez Kenko. 

Pour rappel, Kenko était un assembleur d'instruments optiques. Kenko a d'ailleurs construit des instruments pour le compte de Vixen. Les lentilles proviennent du verrier Dai Ichi Kogaku, le fournisseur de Vixen (Vixen qui à l'époque s'appelait encore Koyu Company). 

 

Les avantages du Dilworth sont les suivants :

  • Instrument compact et léger; 
  • Facile à transporter, rapide à installer; 
  • Entièrement démontable pour un entretien facile; 
  • Optique d'excellente qualité; 
  • Images très fines; 
  • Champ corrigé jusqu'au bord; 
  • Peu d'aberrations optiques. 

 

Les inconvénients sont les suivants :

  • Instrument coûteux à fabriquer; 
  • N'est plus commercialisé aujourd'hui; 
  • Disponible en petit diamètre uniquement, sur le marché de l'occasion. 

 

Particularités optiques :

Toutes les surfaces sont sphériques. Le miroir secondaire de type Mangin permet de compenser l'aberration sphérique. 

Selon la formule optique d'origine, le relais correcteur comporte 4 lentilles réparties en 2 groupes. Lorsque cette formule a été commercialisée à grande échelle au Japon, quelques modifications ont été apportées pour réduire les coûts de fabrication. Ainsi, dans la nouvelle formule optique, le relais japonais comporte 2 à 4 lentilles selon les modèles, réparties en 2 groupes. Malgré les avantages du miroir secondaire, le relais introduit un léger chromatisme résiduel. Le strehl polychromatique (théorique) s'élève à 0,89. 

Si la première formule provient de Dilworth, la seconde version a été calculée par Richard Buchroeder. Ce maître opticien est plutôt connu pour son travail chez Meade... 

Le Dilworth reste difficile (et cher) à fabriquer, même en petit diamètre. Sa commercialisation s'avère quasiment inexistante aujourd'hui. Depuis les années 2000, peu d'astronomes s'intéressent à cette formule optique. Seuls quelques rares observatoires professionnels possèdent encore des instruments de ce type. 

- Article rédigé par Jean-Baptiste Faupin pour Astropleiades. -

 

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